Dear Evan Hansen

« Et si un mensonge vous permettait enfin d’exister ? »

Pour Evan, la fin des vacances d’été est synonyme d’angoisse. Ça veut dire retourner au lycée, affronter le monde, les regards, la solitude. Espérer que tout soit different, sans trop savoir comment faire. Sur les conseils de son psy, il s’écrit des lettres à lui-même. Mais quand Connor, le paria du lycée lui en pique une, l’angoisse commence. Que va-t-il en faire ? Evan va-t-il devenir la risée du lycée ? Finalement, les choses prennent une toute autre direction quand Connor est retrouvé mort, et que cette lettre passe pour sa lettre d’adieu… à son meilleur ami. Du jour au lendemain, Evan se retrouve propulsé sur le devant de la scène. Pour la 1ère fois peut-être, on le voit. On lui parle. On a envie de le connaître et de l’inviter. Mieux encore, Zoé, la soeur de Connor qu’il aime en secret, semble le remarquer à son tour.
Alors, je vous repose la question : si un mensonge vous permettait d’enfin exister, choisiriez-vous de dire la vérité ?

Peut-être ce roman vous dit-il quelque chose : il s’agit de la novélisation de la comédie musicale (que pour ma part je ne connaissais pas du tout !) du même nom et qui a le mérite d’aborder plusieurs sujets sensibles, sans jugement et de manière juste, avec douceur. Le suicide, l’anxiété sociale, la solitude et l’amitié, la dépression, … j’ai été très touchée par cette lecture, par les passages consacrés à Connor, mais aussi évidemment par Evan, terriblement attachant.

Parce que forcément, Connor donnait une certaine image de lui, au lycée, à sa famille, aux gens qu’il pouvait croiser. Le fait de lui donner un peu la parole était une brillante idée. Même si on ne peut se targuer de l’avoir véritablement connu à la fin, on arrive un peu mieux à saisir ses choix, son mal-être, et il devient ce garçon qu’on aurait eu envie d’aider si on l’avait connu. Evan lui, ne va pas forcément mieux. Lui, c’est l’espoir que peut-être, un jour, sa thérapie, ses efforts, ses relations, l’aideront à sortir de sa coquille, à se libérer de ce qui le cloue au sol. En attendant, et bien il se plante parfois, il est maladroit, il nous fait même sourire de temps en temps, mais il nous touche, parce qu’il est humain, avant tout.

Malgré les un peu plus de 400 pages, les pages défilent : le style est fluide, agréable, et surtout, j’avais très envie de savoir comment les choses allaient évoluer, peur qu’Evan construisent ses nouvelles relations sur des mensonges, mais peur aussi de voir sa nouvelle vie voler en éclats. Finalement, les dernières pages m’ont laissé une drôle de sensation, sans pour autant m’avoir déplu. J’y retiens une belle note d’espoir, et ça, on en a tous besoin ❤

Si vous cherchez une histoire juste et touchante, parfois dure mais humaine, n’hésitez pas ! Pour ma part, je suis maintenant curieuse de découvrir la comédie musicale.

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